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Un nouveau round dans le débat sur l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées ? Deux mois après l’avis défavorable rendu par le Comité consultatif d’éthique, l’association suisse Corps solidaires lance, sur le sol helvète, une formation à «l’accompagnement sensuel et à l’assistance sexuelle». Et, pour la première fois, celle-ci sera ouverte aux Français. Pascal Prayez, docteur en psychologie et seul assistant sexuel certifié en France, est cofondateur de l’association. S’il ne pratique plus, il insiste sur la nécessité de transmettre son savoir.
En quoi consistera la formation ?
En des séminaires théoriques autour du handicap et de la sexologie, mais aussi des mises en situation. Ces approches pratiques permettront d’explorer toute la palette de rencontres intimes possibles. Assistance sexuelle ne veut pas forcément dire rapport sexuel : les massages, les caresses ou se faire enlacer sont autant de moyens pour une personne handicapée de se réconcilier avec son corps et d’accéder à l’autonomie sexuelle. Nous travaillerons aussi sur la verbalisation : comment gérer une demande en fonction de ses propres limites ? La formation, de 2 000 euros, comprendra 200 heures de cours et s’étalera sur un an et demi. Les cours seront dispensés par une équipe franco-suisse réunissant des assistants sexuels, des sexologues - comme Sheila Warembourg, qui copilote le projet - et des experts du domaine du handicap et de la psychologie.
Qui pourra postuler ?
Des adultes de 30 ans minimum qui exercent une activité professionnelle. L’autonomie financière est un gage pour qu’ils ne vivent pas de l’assistance sexuelle. Nous déterminerons, suite à des entretiens et à un premier week-end, si les personnes sélectionnées présentent les compétences pour suivre la formation. Nous aimerions recruter une douzaine de personnes, si possible pour moitié suisses et pour moitié françaises.
L’assistance sexuelle en France est interdite, ne craignez-vous pas des suites judiciaires ?
Organiser une formation n’est pas un délit. Le projet est facilité car notre association est suisse et l’assistance sexuelle est légale dans ce pays. Mais le problème reste entier pour les participants qui souhaiteront exercer en France. Les personnes sélectionnées termineront leur formation en 2014. On espère que les choses auront bougé d’ici là.
Vous avez des questions sur une procédure pénale en cours ? Que vous soyez victime ou auteur présumé, notre cabinet répondra à toutes vos interrogations avec comme seul souci d'assurer la sauvegarde de vos intérêts.
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