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Pour la justice, Titeuf n'est pas un prénom recevable. Mais Dominique et Isabelle Pieux, les parents du garçon, ont trouvé des homonymes en France.
La pression médiatique est retombée pour la petite famille d'Amblainville. En février, Dominique et Isabelle Pieux s'étaient retrouvés sous les feux des projecteurs après une décision de la Cour de cassation.
Leur fils Titeuf, 2 ans, devra porter un autre prénom. L'enfant compte deux autres possibilités inscrites à l'état civil : Grégory ou Léo. Sur le net aussi, les commentaires se sont calmés. «Au début, nous lisions des messages très agressifs, écrits par des gens bien cachés derrières leurs écrans, raconte Isabelle. Puis ça s'est arrêté. Ils sont passés à autre chose.»
La maman non. Cette interdiction, elle ne l'accepte pas. Elle crie même à l'injustice. «La Cour de cassation n'a pas retenu la preuve que j'avais fournie, montrant qu'il existait d'autres Titeuf en France.Or nous avons bel et bien été en contact avec des parents.»
Dans le classeur où se trouvent tous les papiers relatifs à l'affaire, elle sort un extrait d'acte civil. Il date de2007 et émane d'une commune d'Indre-et-Loire. La preuve qu'au moins un autre garçon s'appelle Titeuf. «Celui-ci a le droit de se prénommer ainsi et le mien non. Où est l'égalité?»
Isabelle a pu discuter avec cette famille. «Ils nous ont soutenus au début puis ils se sont faits plus distants. Ils ont peur qu'on les oblige à changer le prénom de leur fils. Dans leur cas, ce n'est plus possible et c'est ce que j'ai essayé de leur expliquer. Mais c'est trop tard; le lien est rompu.»
La maman pense que quatre ou cinq enfants français se prénomment Titeuf. «Je vous avoue qu'il y a une photo que j'aimerais faire. Aller en Indre-et-Loire et faire poser côte à côte les deux Titeuf. Le légal et l'illégal!»
L'avocat jette l'éponge
Après cette décision de la Cour de cassation, les parents ont voulu poursuivre leur combat. En saisissant la Cour européenne des Droits de l'Homme par exemple.
En mars, Isabelle se tournait vers la maison de la justice de Creil. Elle monte un dossier qu'elle envoie au Défenseur des droits (qui a récupéré les missions de la Halde, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). «On m'a expliqué à Creil que je pouvais aussi écrire au Garde des sceaux et au Président de la République.»
En septembre, Titeuf rentrera en petite section maternelle. Une rentrée qui n'inquiète pas du tout les parents. «À la garderie, c'était une star! Les seuls problèmes que je rencontre à cause de son prénom viennent des institutions.»
À deux ans et demi, le Titeuf de chair et d'os sait qui est son homonyme de fiction. Ses parents lui expliquent qui il est. «Si c'est nécessaire, je lui apprendrai à répondre à ceux qui se moquent de son prénom, ajoute Isabelle. Qui sait dans cette histoire, peut-être aurais-je le soutien de la ministre Cécile Duflot?» Sa fille s'appelle Térébentine...
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