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Publié le 22 juillet 2022

FEUX DE FORETS: QUE RISQUE LES AUTEURS? Comment la loi punit ceux qui mettent le feu?

La loi punit sévèrement les personnes à l'origine des feux de forets, que l'incendie soit VOLONTAIRE OU NON. Petit passage en revue de l'arsenal repressif prévu par le Code pénal contre les auteurs des incendies aux conséquences dramatiques.

FEUX DE FORETS : QUE RISQUE LES AUTEURS ?

 

L’actualité dramatique de ces derniers jours appelle à se pencher sur la manière dont la Loi punit les personnes à l’origine des feux de forêts.

Il convient de distinguer selon que l’incendie est volontaire ou non.

 

  • INCENDIES INVOLONTAIRES

Les conséquences dramatiques des feux de forêts en été ont amené le législateur à aggraver la répression pour sensibiliser les vacanciers, campeurs et autres estivants et les inciter à adapter leur comportement pour éviter tout sinistre.

Ainsi, l’article 322-5 du Code pénal prévoit que la destruction par incendie, même involontaire, par manquement à une obligation de sécurité ou de prudence est punie de DEUX ANS d’EMPRISONNEMENT et 30.000 € d’amende.

Ces peines sont portées à TROIS ANS et 45.000 € d’amende en cas de violation délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence.

Si l’incendie est de nature à exposer les personnes à un dommage corporel ou à créer un dommage irréversible pour l’environnement, les peines sont de TROIS ANS et 45.000 € ou 5 ANS et 100.000 € en cas de violation manifestement délibérée.

Ces peines seront encore aggravées en cas de dommages pour les personnes ou de mort.

 

  • INCENDIES VOLONTAIRES

Qu’ils soient animés d’un désir de vengeance ou simplement par la volonté de créer le chaos, les pyromanes s’exposent à une répression pénale sévère.

L’article 322-6 du Code pénal réprime la destruction, dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui par l’effet d’une substance explosive ou d’un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes.

L’infraction est constituée si les moyens utilisés sont de nature à créer un danger, même si l’auteur n’avait pas l’intention de blesser ou tuer autrui.

Depuis 2004, la peine encourue est de 15 ANS DE RECLUSION CRIMINELLE et de 150.000 € D'AMENDE lorsqu’il s’agit de l’incendie de bois, forêts, landes, maquis, plantations ou reboisement d’autrui.

Ces peines seront naturellement aggravées en fonction des dommages causés à autrui :

20 ans (ITT<8 jours),

30 ans (ITT>8 jours)  

RECLUSION CRIMINELLE A PERPETUITE en cas de mutilation ou infirmité permanente ou mort d’autrui.

L’incendiaire encourt également de nombreuses peines complémentaires.

 

  • LES FAUSSES ALERTES

Face à la recrudescence des alertes à la bombe ou au feu, la loi punit :

-        La divulgation de fausses informations dans le but de faire croire qu’une destruction dangereuse pour les personnes va être ou a été commise ;

 

-        La divulgation de fausses informations faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutiles des secours.

L’article 322-14 du Code pénal prévoit une peine de 2 ANS d’emprisonnement et 30.000 € d’amende.

 

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