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L’Irlande est peu familière du divorce
L’impossibilité de divorcer avant quatre années de séparation réduit les choix des couples en difficulté.
L’Irlande apparaît chaque année comme une anomalie dans les statistiques européennes sur le statut marital : avec 0,62 % de divorces enregistrés par 1 000 habitants, selon le bureau central irlandais des statistiques, elle apparaît comme le pays le moins adepte de cette pratique.
DES COUPLES PLUS MÛRS
Le résultat s’avère être similaire en prenant en compte la proportion de divorce pour un mariage (0,14). «Lorsque je me suis marié en 1980, l’âge moyen des mariés était de 25 ans, il est aujourd’hui de 30 ans», se souvient Stephen Cummins, le directeur d’Accord, une organisation catholique destinée à conseiller les mariés et futurs mariés dans leur vie de couple.
«Les gens sont donc aujourd’hui bien plus mûrs pour la vie maritale. Et nous les aidons en cela : nous recevons chaque année 7 000 à 8 000 couples à nos préparations au mariage lors desquelles nous parlons notamment de la gestion des conflits dans le couple, de la sexualité, de l’engagement, etc.»
COMMUNIQUER POUR SAUVER SON UNION
Son organisation a également fourni l’an dernier plus de 49 000 heures de conseils aux couples en difficulté, un chiffre en progression de 9 % par rapport à l’année précédente. «Cette tendance est extrêmement positive car elle montre que les gens comprennent que ces réunions de conseil ne signifient pas forcément divorcer et qu’ils acceptent de plus communiquer pour sauver leur union», poursuit Stephen Cummins.
L’influence de l’Église catholique, et par là même la culture de fidélité du couple qu’elle transmet, semble confirmée par le fait que 68 % des mariages sont enregistrés dans une paroisse catholique. Ce chiffre enregistre pourtant un fort recul : il était de 90 % en 1996 et de 73 % en 2006.
PLUS DE SÉPARÉS QUE DE DIVORCÉS
L’existence d’une culture irlandaise du non-divorce est pourtant remise en question par Evelyn Mahon, professeur de sciences sociales à l’université Trinity College de Dublin. «La plupart des couples qui ne s’entendent plus ne divorcent pas, ils se séparent, sauf s’ils envisagent de se remarier», estime la professeur.
En 2011, parallèlement aux 2 819 divorces accordés par les autorités, 1 049 demandes de séparation officielles ont été acceptées. Ce chiffre est loin d’être anodin : la séparation est en effet la première étape avant la prononciation du divorce.
L’annulation par référendum de l’interdiction du divorce en Irlande en novembre 1995 (passé avec 50,28 % des voix…), devenue loi en juin 1996, n’avait été autorisée qu’après d’âpres négociations : pour pouvoir divorcer, un couple marié doit donc être officiellement séparé quatre années durant. De fait, d’après le recensement de 2010, le nombre de séparés (116 194) dépasse assez largement le nombre de divorcés (87 770).
Autre tendance plus conjoncturelle remarquée par Evelyn Mahon, «les biens du couple doivent être partagés au moment du divorce, ce qui a fortement fait baisser le nombre de divorces : avec l’effondrement des prix de l’immobilier depuis trois ans, peu de couples sont enclins à vendre» .
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