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«LES forces de l'ordre envoient cet imprimé aux opérateurs, c'est une nouvelle façon de travailler », insiste le commandant Camps, de l'état-major. Un téléphone portable trop bien exposé à la table d'une terrasse de café : envolé. Un Iphone 4 laissé sur le bureau, le faux client de l'agent immobilier le repère, fait signer une feuille et subtilise l'appareil en toute discrétion par un mauvais tour de passe-passe. Un Blackberry tout neuf utilisé de manière trop ostentatoire dans la rue : un vol à l'arraché… En 2010, 1 303 portables ont ainsi été dérobés. La France aime les portables. Elle en compte d'ailleurs 62 millions en circulation. Une nouvelle proie pour les voleurs, qui, l'an dernier, en ont volé 98 000 sur le territoire. Et 1 303 à Reims.
Portable « blacklisté » Face à ces vols dus à de nouveaux comportements sociétaux en terme de consommation, l'État vient d'ajouter un paragraphe qui modifie la façon de travailler des forces de l'ordre, dans le cadre de la Loppsi II du 14 mars (Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité
intérieure). Un officier de police nous explique concrètement les choses « En cas de vol, la victime doit contacter son opérateur afin de faire bloquer sa ligne. Ce dernier
est alors tenu de communiquer le numéro IMEI aux services de police ou de gendarmerie qui l'identifieront comme volé au niveau national ». Ce qui change
réellement aujourd'hui, notamment au niveau des procédures du commissariat de
Châlons en phase avec la loi LOPPSI II du 14 mars, consiste en la rédaction
d'un imprimé. « Avant, les victimes n'envoyaient pas obligatoirement leur dépôt
de plainte à l'opérateur. De ce fait, les lignes n'étaient pas bloquées.
Aujourd'hui, la victime de vol remplit sur place un formulaire que nous
envoyons directement aux opérateurs par voie électronique avec accusé de
réception », poursuit le commandant Costard. Ainsi, le portable sera «
blacklisté » et avec une ligne bloquée ne pourra plus être utilisé ou revendu.
Ce tout nouveau système opérationnel depuis fin mars au commissariat vise
également à tordre le cou aux amateurs de fausses déclarations.
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