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Publié le 13 octobre 2012

VIOLENCES CONJUGALES DEVANT LE TRIBUNAL

VIOLENCES CONJUGALES TRIBUNAL

À deux reprises hier après midi, le tribunal correctionnel de Castres a jugé des violences, physiques ou verbales, commises par des hommes dans un contexte de séparation de leur couple. À Lavaur en mai dernier, c'est Pascal qui a dérapé. Il a presque la cinquantaine et souffre d'un récurrent problème d'alcoolisme. Maintenant, c'est à propos de la garde des enfants que le couple séparé se déchire. Pascal a déjà été condamné au mois de mars pour des menaces envers son ex-épouse. Ce coup-ci, ce sont des appels malveillants qu'on lui reproche. Il a laissé trente-cinq messages injurieux sur la messagerie du téléphone de la mère de son enfant, déversant des mots horribles ou décousus du style «Je vais te faire bouffer des Chamallow jusqu'à ce que tu t'étouffes».

«La vérité, c'est que je souffre», a-t-il indiqué au vice-procureur Mao. Lequel a cependant rappelé au prévenu : «En effectuant ces appels malveillants, ce sont elles les victimes, votre femme et votre fille, et pas vous.» Maître Labadie a replacé ces incidents dans le contexte général d'une séparation douloureuse. Mais le tribunal a souhaité lui adresser un très sérieux avertissement, lui infligeant deux mois de prison ferme.

Dans le second dossier évoqué hier, Éric est un peu plus jeune mais lui aussi a laissé partir à la dérive sa vie de couple. «On se parlait plus depuis des mois» a t-il expliqué au Président Terrier. Quelques mains courantes au commissariat pour des violences légères ont émaillé des disputes à répétition. Jusqu'au jour où il a vraiment blessé son épouse avant qu'elle ne finisse par partir et quitter le domicile conjugal. Des violences légères là encore commises en février 2012 qui justifient maintenant sa comparution devant le tribunal correctionnel. Éric ne nie pas ses gestes, explique simplement les motifs futiles de chaque départ de dispute qui finissent par des coups. Le vice-procureur Mao là encore a entériné : «Les statistiques sont tragiques. En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint. On n'en est pas là bien sûr mais les faits sont graves. D'autant qu'ils se sont passés devant votre jeune enfant.»

Quatre mois de prison avec sursis lui seront infligés par le tribunal castrais.

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